Dans la littérature

La beauté de Notre-Dame de L’Epine a inspiré écrivains, poètes et artistes, dont le plus célèbre est sans doute Victor Hugo. Nous leur laissons la parole…

 

« Tout à coup, je vis se lever au milieu de ces grandes et tristes plaines de la Champagne une magnifique fleur de pierre, taillée à jour comme un ivoire de Dieppe ; c’était la petite église de Notre-Dame de Lépine. Comment cette merveilleuse végétation avait-elle pris racine dans cette craie infertile, qui donne à grand’ peine sa maigre moisson ? C’était un miracle. » 

Alexandre Dumas, La Route de Varennes, 1855 

« Le chef-d’œuvre du gothique flamboyant est sans doute cette exquise Notre-Dame de l’Epine qui s’élève, si touchante et fragile parmi les solitudes de la Champagne, comme un chant d’espérance… » Daniel Rops, écrivain et historien du XXème siècle, membre de l’Académie française 

« A deux lieues de Chalons, sur la route de Sainte-Menehould, dans un endroit où il n’y a que des plaines, des chaumes à perte de vue et les arbres poudreux de la route, une chose magnifique vous apparaît tout à coup. C’est l’abbaye de Notre-Dame de l’Epine… C’est une surprise étrange de voir s’épanouir superbement dans ces champs, qui nourrissent à peine quelques coquelicots étiolés, cette splendide fleur de l’architecture gothique. 
… On [trouve] dans une chapelle… un petit puits fort profond, qui est un puits miraculeux, du reste fort humble, très simple, et tout à fait pareil à un puits de village, comme il sied à un puits miraculeux. Le merveilleux édifice a poussé dessus. Ce puits a produit cette église comme un oignon [bulbe] produit une tulipe. »  
Victor Hugo, lettre du 25 juillet 1838 

« Vierge, Pucelle Immaculée, comme la rose sort de l’épine… » 
Rutebeuf, trouvère champenois du XIIIème siècle 

« Avez-vous vu ma petite église de L’Epine, qui est comme un brasier ardent et un buisson de roses épanouies ? »  
Paul Claudel, L’Annonce faite à Marie, 1912 

« L’herbe ne pousse plus, affirme un proverbe, où le cheval d’Attila a passé. Pourtant, sur un tertre de cette Champagne que le cheval d’Attila foula et refoula de ses sabots sanglants, un buisson d’aubépine a poussé, et même a fleuri. [* A une dizaine de kilomètres de l’Epine, l’enceinte celtique du « Camp d’Attila » à La Cheppe fait mémoire de la bataille de 451 contre les Huns.] 
Par merveille les fleurs s’allongèrent en flammes rouges, évoquant les tourbillons de feu et de sang qui ravagèrent – tant de fois ! – nos Champs Catalauniques. [*Cette image du buisson embrasé est magnifiquement représentée par les vitraux du chœur de l’église saint Martin, au village voisin de Courtisols.]Et par un miracle plus merveilleux encore, d’entre ces flammes symboliques, se dégagea un autre symbole qu’on peut encore voir et toucher : une statue de la Vierge-Mère. 
Ainsi Notre-Dame de l’Epine se dresse là depuis des siècles, triomphatrice – comme elle le fut du serpent – et antithèse du roi barbare et dévastateur : au lieu des massacres elle perpétua la fécondité, au lieu des violences la bonté, au lieu des souffrances la joie, au lieu des haines l’amour. Là même où se tordaient les blasphèmes fusent les chants avec les prières, et là où gémissaient les mourants, des malades se lèvent guéris, des aveugles voient, des paralysés marchent, des enfants morts sont ressuscités. 
Et voici que, grâce aux fidèles reconnaissants, au milieu des tumuli – ces pustules d’un sol boursouflé de cadavres – s’est épanouis vers le ciel un buisson d’ogives flamboyantes : la basilique, buisson de flammes-fleurs de pierre dont les pétales des vitraux, mêlant le passé à l’avenir, jettent sans fin des reflets de sang et d’azur.
Faites, ô Notre-Dame de l’Epine, faites que le cheval d’un nouvel et plus terrible Attila ne les écrase jamais ! »
J.-H. Louwyck, écrivain, lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française en 1943 

« A Notre-Dame de l’Epine, ai-je pas eu cousin ? cousines ?
– Ce n’est qu’un songe – …Car Notre-Dame de l’Epine bien plus était ma grand’ cousine. 
J’entends l’église où Vierge prie, 
la plus jolie de ma patrie. 
Ne suis-je cousin flambant de tout son style 
Flamboyant ? toujours de mystique hanté, ne suis-je 
vers le ciel jeté 
Comme elle, et sans cesse, et vraiment tout à fait 
de lumineux sarments ?… 
Et en outre, elle, elle, beaucoup d’enfants, saints martyrs et saints triomphants, 
Tous mes cousins. Et puis sa Rose est ma cousine 
fraiche éclose – éternellement. »  
Paul Fort, Ballades rémoises et de la Champagne, 1948 

« Ce lys de la Vierge n’est pas l’épine que fera, sur l’arbre de la croix,  

le rossignol chanter éternellement une mélodie
que seuls peuvent entendre ceux qui savent que la beauté parle en silence
Et que parfois en lys se déguise une lance »
Jean Cocteau, Salut à Notre-Dame de l’Epine, 1957 

« Une couronne a été faite une fois : c’était une couronne d’épines.
Et le front et la tête ont saigné sous cette couronne de dérision…
Mais une couronne aussi a été faite, une mystérieuse couronne. Une couronne, un couronnement éternel. Toute faite, mon enfant, toute faite de souples rameaux sans épines… 
Une couronne a été faite de bourgeons et de boutons. De bourgeons de fleurs comme un beau pommier, de bourgeons de feuilles, de bourgeons de branches. De bourgeons de rameaux. De boutons de fleurs pour les fleurs et pour les fruits. Toute bourgeonnante, toute boutonnante, une couronne a été faite. Mystérieuse.
Toute éternelle, toute en avance, toute gonflée de sève. Toute embaumée, toute fraîche aux tempes, toute tendre et embaumante. Toute faite pour aujourd’hui, pour en avant, pour demain. Pour éternellement, pour après-demain… 
Une couronne aussi a été faite, une couronne de sève, une couronne éternelle, et c’est la couronne, le couronnement de l’espérance. »  

Charles Péguy, Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, 1911 

Les saints de L’Épine

 Sainte Jeanne d’Arc (1412-1431) 

La vie de Jeanne d’Arc coïncide avec les débuts du chantier de construction de la basilique, ce qui nous permet aujourd’hui d’en resituer facilement le contexte, au plus sombre de la Guerre de Cent ans. 
La légende de l’Epine fait le lien : « On dit qu’au premier coup de pioche -en ce désert béni- de la roche, l’eau a jailli… On dit qu’à la première truelle – aux finages de Champagne – la Pucelle naquit… » (Geneviève Dévignes, Le florilège de Notre-Dame de L’Epine). Après la libération d’Orléans le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc passera près de Chalons entre le 14 et le 16 juillet, sur la route du sacre du roi Charles VII à Reims. En 1445, Charles VII viendra à l’Epine avec sa cour en pèlerinage d’action de grâce : ce sera la reconnaissance officielle du sanctuaire. Son fils, le roi Louis XI, fait prisonnier par Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne, s’acquitta à sa libération d’un vœu fait à Notre-Dame lors de sa captivité, en offrant 1200 écus d’or, pour la construction de la tour sud (1471). Invoquée par les soldats pendant la Grande Guerre, Jeanne d’Arc a désormais une chapelle dans la basilique. 

Saint Jean XXIII (1881-1963) 

En 1946, Monseigneur Angelo Roncalli, nonce apostolique (c’est-à-dire représentant du pape) en France, est venu en pèlerin se placer sous la protection de Notre-Dame de L’Epine. Elu pape en 1958 sous le nom de Jean XXIII, il convoque le deuxième concile œcuménique du Vatican, (concile Vatican II, 1962-1965), dont il ne voit pas la fin car il meurt le 3 juin 1963, deux mois après avoir achevé l’encyclique sur la paix Pacem in Terris. Béatifié par le pape Jean-Paul II à l’occasion du jubilé de l’an 2000, puis canonisé par le pape François en 2014, il est surnommé « le bon pape Jean ». 

Bienheureuse Odette Prévost (1932-1995) 

Née à Oger (Marne) en 1932, Petite Sœur du Sacré-Cœur de Jésus, enseignante et bibliothécaire, elle a été tuée à Alger le 10 novembre 1995 en allant à la messe. Le pape François l’a béatifiée le 8 décembre 2018 parmi les 19 martyrs d’Algérie (1994-1996), dont les moines de Tibhirine. Pendant sa jeunesse à Oger, puis le début de sa vie d’adulte où elle enseigne l’anglais à Avize, jusqu’à son entrée dans la vie religieuse à 21 ans en 1953, Odette a participé au pèlerinage diocésain à l’Epine.  La date liturgique de la mémoire des bienheureux martyrs d’Algérie a été fixée au 8 mai… également fête de Notre-Dame de l’Epine ! Dans le diocèse de Chalons, la bienheureuse Odette Prévost est donc fêtée le au 7 juin, date de sa confirmation à la cathédrale saint Etienne. Un espace lui est dédié à la chapelle sainte Jeanne d’Arc dans la basilique. La salle des pèlerins est placée sous son patronage. Prière composée par Soeur Odette, trouvée sur elle juste après sa mort : 

« Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi. Vis-le en lui.  Le jour de demain est à Dieu, il ne t’appartient pas. Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui. Demain est à Dieu, remets-le lui.  Le moment présent est une frêle passerelle, si tu le charges des regrets d’hier, de l’inquiétude de demain, la passerelle cède et tu perds pied.  Le passé ? Dieu le pardonne.  L’avenir ? Dieu le donne.  Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec lui ». 

Figures de sainteté pendant la Révolution française 

 Abbé Nicolas Bertin, curé de Notre-Dame de L’Epine, arrêté et emprisonné le 6 décembre 1793, tandis que des fidèles sauvent et cachent la statue. (Cf. Georges CLAUSE, « Un roc battu par la tempête : Nicolas Bertin curé de l’Epine à travers la Révolution, in Les Annales de ND de l’Epine, n°105, janvier 1981). Il est représenté sur le vitrail du transept sud représentant le sauvetage de la statue du saccage de l’église par les révolutionnaires (6 décembre 1793). 

Abbé Nicolas Musart (1754-1796), martyr de la Révolution, est une figure de sainteté du clergé chalonnais. Baptisé à Somme-Vesle (aujourd’hui dans la même paroisse que Notre-Dame de L’Epine) dont il devint par la suite curé, il dut s’exiler pendant la Terreur en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, mais revint dans sa paroisse par amour pour son peuple. Dénoncé, il fut arrêté, emprisonné et guillotiné à Reims le 11 mars 1796. En première nomination, Nicolas Musart a été vicaire à Notre-Dame de l’Epine. Son aïeule Marie Musart (Saint Julien de Courtisols) a été une miraculée de la Vierge de l’Epine (guérison d’une maladie des jambes le 9 mai 1642). Certaines de ses reliques sont conservées à l’église de Somme-Vesle.

Les visiteurs célèbres

Parmi les visiteurs célèbres qui sont passés à L’Epine, figurent : 

Des rois et empereurs :  

  • Charles VI (1405-1406 : lettres patentes pour le chantier de construction) 
  • Charles VII (1445 : reconnaissance officielle du pèlerinage populaire) 
  • Louis XI (1445 puis 15 août 1471 : offrande de 1200 écus d’or à Notre-Dame de L’Épine en acquittement d’un vœu (libération), utilisée pour la construction de la flèche sud)
  • Henri III (alors duc d’Anjou, en 1567, poursuivant les troupes protestantes de Coligny)
  • Catherine de Médicis 
  • Napoléon (de passage vers 1812 lors de la campagne de Russie) 
  • Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI (1827) 
  • Louis XVIII (don en 1824 pour la restauration de la flèche sud) 
  • Charles X (1827 : don du tableau de l’Assomption) 
  • Louis-Philippe (1831) 
  • Napoléon III (1867, financement de la reconstruction de la flèche nord)… 

Mais c’est surtout la légende (développée au XVIIème siècle par les religieux Minimes) qui insiste sur la présence royale à L’Epine, comme moyen de donner de l’importance au sanctuaire. En réalité, Notre-Dame de l’Epine n’est ni la cathédrale de Reims, ni le sanctuaire royal de Liesse : ses vraies « personnalités », à l’origine et tout au long des siècles, ne sont ni les princes, ni les clercs, mais bien des fidèles laïcs :  simples paroissiens de Courtisols ou bourgeois de Chalons, « marguillers » ou membres de la « fabrique ». Les rois se sont fait pèlerins parmi eux, mais n’ont pas été la cause de rayonnement du pèlerinage.

Des soldats

  • Le général Joseph-Edouard de Mirandol (1817-1870) offre un fanion et ses épaulettes à Marie. En 1841, alors qu’il était lieutenant en Algérie, il est fait prisonnier par Abd el Kader. En captivité, il aurait tenu tête à un garde musulman qui voulait lui faire renier sa foi. La balle du fusil de ce dernier n’étant pas partie, il est sauvé. Sa reconnaissance à Notre-Dame de l’Epine semble signifier qu’il lui avait fait spécialement un vœu.
  • Le capitaine Louis d’Hangouwart (1868-1951) est un militaire français de la Première Guerre mondiale, qui a sauvé la basilique Notre-Dame de L’Épine de la destruction. Engagé en 1889, sous-lieutenant en 1894, lieutenant en 1896, capitaine en 1905, il est affecté au 33e régiment d’artillerie en 1914 où il commande la 10e batterie de mai à décembre 1914.  « Le 12 septembre 1914 [fête du Saint Nom de Marie], alors qu’il était aux abords du village de l’Épine, commandant la 10e batterie du 33e R.A, le commandant Louis Crapez d’Hangouwart reçut l’ordre du colonel de Cugnac de tirer au canon sur la basilique. Connaissant la beauté de l’édifice pour avoir été en garnison au camp de Châlons, d’Hangouwart dit au colonel que ce serait une abomination que de le détruire et que dans un premier temps, il se contenterait d’arroser le village. Un délai de deux heures lui fut accordé. A deux heures de l’après-midi, à la fin du bombardement, le sort de la bataille a changé et les Français occupent le village où ils ne trouvent que des blessés allemands et des prisonniers entassés dans l’église. Une partie du village a été incendiée volontairement par les Allemands en retraite. Par son opposition au commandement qui lui avait été donné, le commandant d’Hangouwart a sauvé la basilique de la destruction. » 

— Alain Girod, d’après le bulletin n° 100 des « Annales de la basilique de l’Épine« 

Relevé n° 201470, plaque commémorative de la basilique Notre-Dame de l’Épine, « Le 12/09/1914, le capitaine Louis d’Hangouwart a sauvé la basilique N.D. de l’Épine de la destruction » 

Des écrivains

  • Le 25 juillet 1838, Victor Hugo en route vers Varennes-en-Argonne s’arrête à L’Epine. A partir de ses notes et lettres, il publie dans Le Rhin en 1842 une lettre relatant sa visite de l’Eglise. Il en vante les nombreux détails à dessiner, la vive impression au milieu d’une plaine déserte, les gargouilles enfin, dont il évoque la malice. (Voir : « Dans la littérature »).
  • En 1856, Alexandre Dumas pour écrire La Route de Varennes met ses pas dans ceux de Victor Hugo et décrit au passage l’église de L’Epine. (Voir : « Dans la littérature »).

Des grandes figures ecclésiastiques :

  • Monseigneur Adrien Languillat (Chantemerle, arrondissement d’Épernay, 1808 – Zikawei (Shanghai) 1878) : jésuite originaire du diocèse de Chalons, missionnaire en Chine dès 1841, vicaire apostolique de Nankin en 1864, vient en pèlerinage à L’Epine en 1867 lors d’un bref retour en France et place ses fidèles chinois sous la protection de Notre-Dame de l’Epine. Les dimensions de l’église de Notre-Dame de l’Epine l’auraient inspiré pour la fondation du premier sanctuaire marial de Chine à Sheshan (Shangaï). (Cf. L’Union du 15 mai 2013). 
  • Mgr Joseph-Marie Tissier (1857-1948), évêque de Chalons de 1912 à 1948, est un fidèle fervent de Notre-Dame de L’Epine :  
    • 28 mai 1914 : à la demande de Mgr Tissier, l’église est élevée au rang de basilique mineure par le pape saint Pie X 
    • De 1914 au lundi de Pâques 1921 : accomplissement par Mgr Tissier de son vœu de venir 12 fois à pied à L’Epine pour y célébrer la messe, si la ville de Chalons échappe à l’occupation. 
    • Dans la chapelle de la Reconnaissance à Dormans, construite en remerciement à la Vierge pour la victoire de la Marne, il fait placer un vitrail représentant Notre-Dame de l’Epine, qu’il considère comme la protectrice de son diocèse. 
    • 16 mai 1946 : lors du pèlerinage diocésain, annonce par Mgr Tissier de sa guérison, survenue l’année précédente lors du pèlerinage de mai 1945 par l’intercession de Notre-Dame de l’Epine (des jeunes prêtres étaient venus porter la statue en procession devant son lit de malade à la Maison Sainte Croix). Une charte de remerciement est apportée au sanctuaire. 
    • Peu avant de mourir, Mgr Tissier lègue à Notre-Dame de l’Epine une relique d’un fragment du voile de la Vierge, conservé à Chartres depuis 876.

Et d’autres « personnages » plus ou moins fantastiques

mis à l’honneur par les sculpteurs de la basilique pour la joie des petits et des grands !

  • « L’escargot de Champagne » : sur le jubé en dessous de la « Poutre de gloire » (sur une feuille de chou frisé), et derrière le jubé, soutenant le lieu de proclamation de l’Evangile… c’est-à-dire à deux places d’honneur ! Il est symbole d’éternité (la spirale) et de « la foi qui progresse » (en effet, l’escargot ne sait pas reculer) … 
  • Le bœuf et l’âne dans la crèche sur le tympan de la façade sont placés sur le registre supérieur au même niveau que les anges, bien au-dessus de saint Joseph ou de la Vierge Marie… : personnages de marque, déjà dans la gloire ! 
     
  • Les 123 gargouilles de la basilique, qui se feront un plaisir de vous accueillir !