Notre pape est parti vers le Père dans la lumière de Pâques, laissant un grand vide : « C’est comme perdre son papa » m’ont dit de nombreux fidèles. Mais il nous laisse aussi un grand héritage d’actes et paroles, de gestes et enseignements, qu’il nous faudra continuer à méditer. Plutôt que de me risquer à un inventaire, je préfère m’arrêter sur ce point très cher au pape François : l’Église comme peuple de Dieu. Rien de nouveau ! Saint Pierre s’adressant aux premiers chrétiens écrivait déjà : « Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu » (1P 2,10). Le pape François n’a cessé de rencontrer le peuple de Dieu et de promouvoir une « Église populaire », où chaque baptisé contribue à l’oeuvre de salut du Christ. À rebours des logiques humaines de puissance, les pauvres et les petits y tiennent une place essentielle par leur expérience de l’amour de Dieu. « J’aime penser à l’Église comme à un peuple simple et humble qui marche en présence du Seigneur. Et il est encore plus beau de parler du peuple saint de Dieu. Saint et pécheur, certes, mais un peuple fidèle (…) Si vous voulez savoir ce que la Sainte Mère l’Église veut dire, vous lisez le Magistère, mais si vous voulez penser comme l’Église, tournez-vous vers le peuple », affirmait le pape lors du synode.

« Personne n’est inutile, rien n’est superflu, il y a de la place pour tous. » Cette Église ouverte à tous reçoit de Jésus la mission de sortir vers le monde : « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ».

Que notre Église diocésaine, peuple de Dieu au coeur de la Marne, soit encouragée à aller à la rencontre de tous pour témoigner de l’amour de Dieu !