À la découverte des Sanctuaires

Avant de se mettre en route, ici dans la Prairie, face à la Grotte, rappelons-nous :

Les pèlerins, qui sont-ils ?

  • Les pèlerins malades ou handicapés qui viennent dans le cadre de pèlerinages diocésains, nationaux ou d’organisations spécifiques
  • Les millions de personnes qui viennent en visiteurs, touristes ou en pèlerins isolés
  • Les hospitaliers qui s’accueillent les uns les autres mais doivent également accueillir tous ceux qui en ont besoin :
  • En informant tous ceux qui s’adresseront à nous ou en les dirigeant vers le forum information par exemple.
  • En les accueillant par notre sourire : il efface la barrière des langues. Bernadette dit : « Elle m’a souri… ». Le sourire, nul n’est assez riche pour s’en passer, nul n’est assez pauvre qu’il ne puisse en donner.

Ordre de construction des Sanctuaires

En route pour la visite des Sanctuaires

Lors de 17 apparitions sur les 18, Bernadette se tenait sur la rive gauche du Gave (ce dernier était beaucoup plus près de la Grotte et il a fallu déplacer son lit de 10 à 35 mètres sur 350 mètres de longueur pour construire la rampe nord, créer un parvis devant la Grotte et construire l’Accueil St-Frai sur Gave).

Pour l’ultime apparition, le 16 juillet 1858, en la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, Bernadette se tenait sur la rive droite du Gave, à l’emplacement de l’actuelle Eglise Sainte-Bernadette.

Nous nous trouvons face aux lieux même de l’évènement fondateur de Lourdes, à partir desquels tout Lourdes se comprend. Ici se trouvent réunis les « signes » de Lourdes : ROCHER, EAU, LUMIERE.

Ces signes de Lourdes sont là pour nous conduire au « plus important ». S’ils sont simples, c’est que Dieu est pédagogue, il ne s’impose pas à notre liberté, il « fait signe » et nous donne les moyens d’avancer dans la foi.

Bernadette a commencé avec le « vent », elle a fini avec le « dogme de l’Immaculée Conception ».

Le Rocher

À l’origine, sous le rocher de Massabielle, dans le renfoncement, s’accumulaient sable, cailloux, bois morts.

On y brûlait les cadavres d’animaux, le feu couvait en permanence. Les animaux des fermes voisines descendaient boire à cet endroit en empruntant un sentier très abrupt (aujourd’hui les lacets) à droite de la grotte, d’où le nom de « tute aux cochons » que les habitants lui donnaient.                

L’existence de la source – que Bernadette a remise au jour sur les indications de Marie – était connue des habitants.

Le rocher : dans la bible, c’est l’un des noms symboliques de Dieu.

Sortir de nos ténèbres pour rencontrer Dieu…. S’appuyer sur le Christ : c’est la signification du geste que font les pèlerins en touchant le rocher.

L’Eau

L’eau rétablit en nous dans sa pureté l’image de Dieu, souillée par nos fautes :

 « Allez boire à la fontaine et vous y laver… ». L’eau, c’est la vie… Le Christ est la Source de la vie chrétienne. La source à laquelle il nous est demandé d’aller boire et nous y laver, nous tourne vers la source de notre baptême, cette source d’eau vive qui est au plus profond de notre cœur et qu’il nous faut aussi dégager et laisser sourdre.

Ce symbole de l’eau est au cœur de la vie des Sanctuaires, par ses fontaines où les pèlerins peuvent y puiser l’eau et remplir statues, bidons ou autres récipients pour ramener cette eau de la Grotte aux quatre coins du monde, et par les piscines où des millions de pèlerins malades ou non viennent s’y tremper chaque année.

La Lumière

Le feu de bois morts et d’ossements : aujourd’hui, à cet emplacement se trouve un grand brûloir de cierges se consumant jour et nuit toute l’année…

La reconnaissance de nos fautes et l’acceptation de la lumière du Christ nous rétablissent dans l’amitié de Dieu.

« Je suis la Lumière du monde… »  (Jean 8 , 12)

À partir de ce « centre de Lourdes » qu’est la Grotte, tout rayonne :

  • Au-dessus de la Grotte, les « lacets » (en forme de M comme Marie) : puisqu’elle est le lieu où se manifeste la lumière du Christ : on prit rapidement l’habitude de célébrer l’Eucharistie à la Grotte et le Saint- Sacrement était ensuite remonté dans la chapelle par ce chemin.
  • Les basiliques : « …qu’on bâtisse une chapelle » et, derrière, la Chapelle de la réconciliation : « Pénitence, priez pour les pécheurs… »
  • En dessous, les Fontaines : « Allez boire à la fontaine et vous y laver… »
  • A droite, les Piscines…

Quelques indications :

  • Piscines extérieures : là où attendent en priant les pèlerins « bien-portants » et pèlerins malades ou handicapés.
  • Piscines intérieures : là où a lieu la démarche du bain accomplie par chaque pèlerin avec l’aide des hospitaliers et hospitalières.
  • 19 bains (sorte de « baignoire » dans laquelle on descend par trois marches) répartie entre pèlerins hommes, femmes et enfants.
  • L’eau des Piscines et des Fontaines vient de la source remise à jour par Bernadette à la 9ème
  • Cette eau est naturelle, potable ; elle vient de la montagne et n’a rien de magique ni de miraculeuse. Elle n’est pas bénie…
  • L’eau des Piscines est changée deux fois par jour et filtrée en permanence. Des contrôles biologiques sont régulièrement effectués. Sa basse température explique la non-prolifération des germes.

Première approche du signe de l’Eau :

  • C’est de l’eau normale, mais peut-être ne faut-il pas dire « ordinaire » puisqu’elle est un signe donné par Marie à Bernadette…
  • Elle est signe du don que Dieu offre ici, qui est « par-don », réconciliation, renouvellement, vie nouvelle… L’eau coulant du côté du Christ, source du baptême…
  • Le bain :

Fait d’abord référence au renouvellement des promesses du baptême

Il n’a donc pas à être multiplié et il n’est pas obligatoire. Marie a dit « d’aller boire et se laver… », pas se baigner…

C’est une démarche de conversion, de re-naissance. Dans l’Evangile, les guérisons sont toujours liées à la conversion ; « Ta foi t’a sauvée… » (Matthieu 9,22)

Les miracles n’ont d’ailleurs pas lieu qu’aux piscines, dans l’Evangile comme à Lourdes…

Ce n’est donc pas une eau « miraculeuse » c’est-à-dire qui aurait une vertu par elle-même. A propos de l’eau de Lourdes, Bernadette a dit elle-même dès 1863 : « Il faut avoir la foi et prier avec persévérance… Cette eau n’aurait pas de vertu sans la foi… »

Ouverte toute l’année, nuit et jour, Bernadette est venue à la Grotte par un sentier proche de ce lacet pour 16 des 18 apparitions. Très escarpé, il a été aménagé en 1862. A la fin de la messe (première messe à la Grotte le 21 mai 1866 en présence de Bernadette), le célébrant remontait par les lacets le Saint-Sacrement dans le tabernacle de la crypte, accompagné par les assistants et les personnes malades et handicapées, créant ainsi les premières Processions Eucharistiques.

Il est tracé dans la Montagne des Espélugues ou Pieddebas. Il mesure 1400 mètres desservant les 15 stations du Chemin de Croix et de la Résurrection. Inauguré en 1912, il est composé de 115 personnages de 2 mètres de haut réalisés en fonte et peints en doré. Chacune des 15 stations a été offerte, soit par un bienfaiteur, soit par un groupe, soit par un diocèse.

Le Chemin de Croix du Christ, c’est le contraire du péché : il dit la vie même de Dieu :

« Mourir d’amour, l’abandon au Père qui mène à la vie divine. »

Le domaine de la Grotte est la propriété de l’Association diocésaine présidée par l’évêque de Tarbes et Lourdes.

Il comprend :

  • L’ancien domaine de Savy (basilique Saint PIE X, Forum-Information, Librairie, Permanences)
  • Le Rocher et la rive de Massabielle
  • La Montagne des Espélugues (Chapelle de la réconciliation et Chemin de Croix de la Montagne)
  • La prairie de la Ribère (accueil Notre-Dame, Eglise Ste-Bernadette…)

Après la demande de Marie à Bernadette « d’aller dire aux prêtres de construire une chapelle », on voit bien ici l’évolution :

  • La CRYPTE construite par l’Abbé Peyramale et consacrée en 1866 par Monseigneur Laurence en présence de Bernadette                                
  • La Basilique de l’IMMACULEE CONCEPTION (dite Basilique Supérieure) comme la Crypte en marbre de Lourdes, construite par le Père Sempé. Elle fut bénie le 15 août 1871 (environ 700 places)
  • La Basilique du ROSAIRE consacrée en août 1889 (environ 1500 personnes). Elle est bâtie en avant des deux précédentes et éclairée par la coupole centrale en forme de tiare. La couronne et la croix offertes par l’Irlande sont en cuivre rouge martelé doré à la feuille. L’intérieur est en forme de croix grecque. Un déambulatoire dessert les 15 chapelles des mystères du Rosaire.

Le Chemin de Croix pour les personnes à mobilité réduite se trouve dans la prairie, face aux piscines.

Le Chemin de Croix des Espélugues étant difficile d’accès pour les personnes à mobilité réduite, il a été décidé en 2001 de créer ce nouveau Chemin de Croix.
Réalisé par Maria de Faykod, il comporte 17 stations réalisées dans des monoblocs de marbre.

« Allez boire à la source et vous y laver » a demandé la Vierge Marie à Bernadette, le 25 février 1858.

En 2002, au cours d’une saison de pèlerinages placés sous le signe de l’eau, les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes ont créé, sur la prairie, un « Chemin de l’eau ». C’est un véritable outil pastoral qui invite à mettre ses pas dans ceux de Bernadette.

A Lourdes, sur les pas de Bernadette, nous allons « boire à la source » selon la demande faite par la Vierge Marie. Afin de mieux comprendre le sens de cette démarche, avant tout spirituelle, ce « Chemin de l’eau » nous est proposé, face à la Grotte, de l’autre côté du Gave, dans la prairie. Il est alimenté par de l’eau provenant de la source qui coule à la Grotte des Apparitions et composé de neufs points d’eau, chacun portant un nom cité dans la Bible.

Nous sommes invités à situer nos gestes de foi dans la longue expérience du peuple de Dieu, à la lumière des textes bibliques, pour être comme Bernadette, plongés dans la grâce d’une nouvelle naissance.

Les pèlerins offrent chaque jour des cierges ; ceux-ci sont déposés dans des chariots, stockés dans des silos pour être brûlés jour et nuit toute l’année dans des brûloirs. Le bénéfice de la vente des cierges est affecté à l’entretien des Sanctuaires.

« Mettre un cierge », c’est :

  • Un signe de prière : demander la lumière de la grâce
  • Un signe de conversion : rejeter les ténèbres du mal
  • Un signe d’engagement : se consumer pour donner aux autres la lumière

Elle fut consacrée en 1988 et peut recevoir 5000 personnes ou se diviser grâce à des cloisons mobiles en 2 églises de 2000 et 3000 personnes. Elle est d’un style moderne et simple très éloigné des styles romans et gothiques des premières constructions, répondant au souci du Concile Vatican II qui a souhaité que l’église « monument » soit remplacée par l’église « peuple de Dieu » et que les pierres anciennes soient remplacées par des « pierres vivantes ».

Le Centre Sainte-Bernadette comprend aussi des salles de réunion et l’Hémicycle où ont lieu chaque année des congrès et où se réunissent l’ensemble des Evêques de France (conférence des Evêques) en assemblée plénière.

Elle a été inaugurée en juin 1995, le jour de la Fête-Dieu, fait partie (à l’ouest) de l’Eglise Sainte-Bernadette. Elle est bâtie sur deux niveaux totalisant 220 places et repose sur douze fondations portant le nom des Douze Apôtres. C’est un lieu de silence et de méditation, affecté à l’exposition du Saint-Sacrement et à l’adoration, à l’exclusion de toute célébration. C’est de là que débute la Procession Eucharistique.

Ils sont autour de la Grotte et orientés vers elle, au-delà de la route de Pau : assomptionnistes dominicaines, visitandines, carmélites, Clarisses, etc…

Pour la 18ème et dernière apparition, le 16 juillet 1858, le Pont Vieux et la Grotte étant barricadés par les autorités, Bernadette passa entre le pied du château et le Gave pour aller en face de la Grotte à plusieurs centaines de mètres de la Grotte d’où elle vit l’apparition, à peu près là où a été construite la chapelle des Carmélites et le couvent « Je La voyais comme si je pouvais la toucher. », « Je ne L’ai jamais vu aussi belle. »

Il y avait déjà eu un fait extraordinaire à la 17ème apparition, le 7 avril 1858, le miracle du cierge.

Jusqu’à fin 1996, les trois accueils – Marie Saint-Frai (en ville), Notre Dame et Sainte-Bernadette – pouvaient accueillir environ 1600 malades. L’ensemble de ces accueils avaient des installations vétustes ne correspondant plus aux exigences modernes d’hébergement, de soins, de sécurité et de convivialité.

Un grand chantier de rénovation a débuté :

  • Construction du nouvel accueil Notre-Dame (943 lits) mis en service en mars 97, en partie sur l’emplacement de l’ancien accueil Sainte-Bernadette qui a été rasé,
  • Restauration de l’accueil Marie Saint-Frai, 400 lits (mis en service en mars 98) situé avenue Bernadette Soubirous (à l’extérieur du Sanctuaire).

Ces nouveaux accueils disposent de chambres, sanitaires modernes, salles d’accueil et d’échanges, salles de réunion et chapelles. Ils sont respectivement gérés par les sœurs de la Charité de Nevers et par les sœurs de la Congrégation des Filles de Notre-Dame des Douleurs.

En dehors de la période des pèlerinages, les accueils de malades sont fermés.

Seuls les lieux de culte et les Piscines restent ouverts toute l’année.

Construite en 1957 par Pierre Vago et consacrée pour le centenaire des apparitions le 25 mars 58 par le Cardinal Roncalli (futur Jean XXIII), elle est enterrée de 6 mètres et mesure 200 mètres de long sur 80 mètres de large. Elle peut accueillir 25 000 à 30 000 personnes. Posée sur une sorte de lac souterrain, elle est construite symboliquement en forme de barque renversée rappelant la barque de Pierre, Eglise universelle, œcuménique, pour toutes les langues, pour tous les hommes en recherche de la Vérité.

Chaque dimanche, mercredi et Fêtes, à 9h30, a lieu la messe internationale avec les pèlerins malades et handicapés.

On y trouve une présentation des lieux, de la vie de Bernadette et du message de Lourdes.

Il est accessible aux personnes handicapées.

Au-delà de l’enceinte des Sanctuaires, de l’autre côté du boulevard Sempé mais faisant partie du Domaine de la Grotte, on trouve plusieurs pavillons dont la mission est de montrer les différents visages de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui : pavillon Missionnaire, des Vocations, des Personnes Malades et Handicapées, du Mouvement Eucharistique des Jeunes, de l’œcuménisme, Pax Christi, Vie Montante… le foyer de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes.

Entre le Musée Bernadette et le Foyer, on trouve la salle Notre Dame.

Cette porte, ainsi que la porte Saint-Joseph, sont ouvertes de 5 heures du matin à minuit. Ce sont les deux accès principaux. Seule la porte des lacets est ouverte 24h /24h.

L’abri Saint-Michel (rénové début 97) est un logement pour les messieurs hospitaliers et un self-service.

L’abri du Pèlerin est ouvert depuis 1993 de 8h à 21h.

La Chapelle Saint-Joseph : chaque mercredi à 20h30 s’y déroule la messe de l’Hospitalité au cours de laquelle a lieu l’Engagement dans la mission de l’Eglise. Elle est accessible aux handicapés (450 places).

C’est le centre des Sanctuaires et un point de rassemblement. De là part chaque jour pendant la saison des pèlerinages (avril à octobre) « Pèlerins d’un jour » animé par les Chapelains (en avril, mai, juin et octobre)          et par les séminaristes en juillet, août et septembre) pour les pèlerins isolés qui viennent une journée à Lourdes.

Elles permettent d’accéder à la Crypte et à la Basilique Supérieure depuis l’Esplanade sans l’obstacle d’escaliers.

Nous avons intentionnellement commencé notre visite par la Grotte puisque c’est de là qu’a débuté toute l’histoire de Lourdes. Nous la terminons non moins symboliquement à la Vierge Couronnée, centre des Sanctuaires et lieu de rencontre. Dieu a choisi Marie pour sa disponibilité intérieure et lui a demandé d’être la Mère de son Fils. En confiant sa mère à Jean au pied de la Croix, Jésus nous la donne pour mère à tous. Mère des hommes, Mère de l’Eglise Universelle, entrée dans la gloire de Dieu, elle nous conduit au Christ. Car le cœur de Lourdes, ne l’oublions pas, ce n’est ni Marie, ni Bernadette, mais le Christ.

Avec l’aide de Bernadette, elle aussi toute disponible intérieurement à l’œuvre de l’Esprit, Marie nous fait signe et nous invite sans cesse à venir à la Source de l’Evangile : « Faites tout ce qu’Il vous dira… ».