Ni romane, ni même gothique, elle n’est que la modeste chapelle d’un petit village. Comme toutes les église rurales, elle a sûrement succédé à un édifice en bois. Elle est encore aujourd’hui accolée au cimetière. Visible de très loin, on peut penser que sa présence rappelait à tous l’existence de Dieu, tout en étant proche de la fontaine Saint Trésain.

Elle peut dater du XVIème ou du XVIIème siècle. Une visite d’un représentant de l’archevêque de Reims datée de 1672, indique que « cet édifice avait été fort et grand ». Son descriptif nous raconte qu’à cette époque, elle souffrait beaucoup des intempéries puisqu’elle est décrite avec le toit de la nef soufflé par le vent et les orages.

Se pose déjà à cette époque le problème des réparations, du coût et surtout de sa répartition. Notre paroisse dépendait de la seigneurie d’Avenay, dirigée par une femme , I’abbesse du couvent bénédictin qui détenait le droit de haute moyenne et basse justice sur notre population. C’est elle qui doit à ses frais réparer le chœur et le chancel, aujourd’hui bétonnés ,mais nos citoyens sont tenus d’assurer et d’assumer eux-mêmes l’entretien de la nef, ce qui sans doute a dû mobiliser beaucoup d’hommes et coûter une forte somme.

Au nord du bâtiment est placée une petite sacristie qui, outre du mobilier sacré, conserve encore aujourd’hui de magnifiques vêtements sacerdotaux qu’il devient urgent de sauver des loirs et des lérots.

La nef, accueillante et sobre à la fois, a vu disparaître le plancher d’époque heureusement remplacé par un pavage de briques rouges, très probablement cuite au village.