L’église Notre-Dame, qui s’était effondrée en 1824, et dont la reconstruction à neuf s’était achevée en 1833, s’effondra à nouveau partiellement en 1892. Elle fut reconstruite, sur un nouvel emplacement, aux frais des paroissiens. L’architecte Selmersheim s’inspira de l’église gothique de Braine (Aisne), tant pour le plan que pour l’élévation.

Le chœur et le transept furent édifiés de 1897 à 1905, puis, après une interruption de 5 ans, la nef et le transept furent construits de 1910 à 1915.

Les voûtes de la nef et une partie de la façade furent détruites par un bombardement, dans la nuit du 24 au 25 juillet 1918, trois ans après leur achèvement. Les travaux de restauration furent entrepris rapidement après la fin de la guerre, et l’église fut consacrée par Monseigneur Tissier, évêque de Châlons, le 13 avril 1925.

Dans cette église relativement récente, on a eu l’excellente idée de replacer des vitraux provenant de l’ancienne église abbatiale Saint-Martin d’Épernay, démolie pendant la Révolution, mais dont il reste un remarquable portail renaissance, place Hugues Plomb. Cette abbaye suivait la règle de saint Augustin. Ces vitraux datent de la première moitié du XVIe siècle ; mais les fenêtres de l’église Notre-Dame contiennent aussi des vitraux datant de 1925. Les vitraux anciens présentent plusieurs séries consacrées à saint Remi archevêque de Reims (on vient lui proposer l’épiscopat, qu’il hésite à accepter), à saint Augustin (le saint évêque tenant un cœur enflammé), au Christ (le Sermon sur la Montagne), à la Vierge Marie (l’Adoration des mages), à la Création (la création d’Ève).