Placée sous le vocable de Saint Rémi, elle dépendait autrefois du doyenné de Lavannes. Cet édifice construit en moellons de craie remonte à la première moitié du XIIe siècle dans sa partie la plus ancienne (la tour). Au cours des siècles, il eut à subir beaucoup de vicissitudes.

Le 24 juin 1599, le clocher est frappé par la foudre. Il est constaté en 1683 que la nef n’a d’autre couverture que le toit, son mauvais état est signalé dans plusieurs procès-verbaux au XVIIe siècle. Sa reconstruction est accomplie vers 1882. L’édifice n’a pas été gravement endommagé pendant la première guerre mondiale, c’est par les soins de l’architecte Mouchette qu’il a été restauré et remis dans son état primitif.

Le carré du transept est flanqué de deux croisillons à une seule travée et s’élève entre quatre piliers massifs qui soutiennent un tour massive de la première moitié du  XIIe siècle. Il communique avec la nef par un grand arc brisé. Dans l’angle d’un des piliers, sous la moulure, s’observe un mascaron du XIIIe siècle figurant une tête d’homme.La tour, couronnée d’une flèche très élancée, cantonnée de 4 clochetons, a été rétablie après les dégâts causés par la foudre en 1599.

Le chœur remanié à la fin du XV e siècle est muni de collatéraux. L’abside à cinq pans est du XIIIe siècle, la corniche est garnie de modillons.Contre le collatéral de la première travée du chœur, au sud s’élève une tourelle contenant l’escalier à vis donnant accès aux combles.

Au fil de la visite, concernant Saint Remi, sont à voir et à admirer : le vitrail central de l’abside; le bas du maître autel avec ses dix personnages qui représente le baptême de Clovis par Saint Remi; l’autel de Saint Remi qui se situe dans le collatéral sud. Sont également à voir l’autel de la Sainte Vierge dans le collatéral nord, l’autel du sacré-cœur et sur le maître-autel les quatre évangélistes.

Dans la nef près du carré du transept on retrouve Saint Eloi patron des orfèvres et des agriculteurs, adossé au pilier de gauche ; Saint Blaise et sa crade, patron des tisserands et des drapiers, adossé au pilier droit.

Les vitraux, datant de 1892 sont l’œuvre de Vermonet et Pommery. Notre église a eu la chance  de traverser les guerres sans trop de dommage, elle a pu être restaurée contrairement à celles de Warmeriville et d’Heutrégiville. Les orgues ont été reconstruites après la 1ere guerre mondiale. Lors des journées portes ouvertes, notre église mérite le détour.